lundi 11 décembre 2006

COMMUNIQUE DE PRESSE


COMMUNIQUE DE PRESSE
Union des Résidents du Comptoir:
Les Têtes de l’Art, Boulègue Productions, Scénactif/Zarma Films, Itinerrances, Actor’s Sud, Dipzone Studio, Distribution Electrique de Provence, PAD, Kunga’Ka, Somefac, Les Pas Perdus, L’Art de Vivre







L’ABSENCE DE POLITIQUE CULTURELLE COHÉRENTE LAISSE
LES ARTISTES MARSEILLAIS EN PROIE A LA SPECULATION IMMOBILIERE



A la veille de la déclaration officielle de la candidature de Marseille comme "Capitale Européenne de la Culture" en 2013, alors que le Conseil Général et le Conseil Régional affirment soutenir les artistes, alors que le Ministre de la Culture annonce une augmentation de 7,5% de son budget, l’absence d’engagement cohérent des collectivités locales, de la Ville et de l’Etat laisse les structures culturelles marseillaises à la merci des spéculateurs immobiliers...

On assiste actuellement à une véritable hécatombe : l’Usine Corot promise à la destruction, le Théâtre de la Minoterie exproprié, les Studios du Cirque de Marseille contraints de s’exiler à Arles, les artistes de la caserne Mirabeau expulsés, les Studios du Cours en procès depuis deux ans, Cartoun Sardines éjecté il y a deux ans du Garage de l’Estaque, toujours sans lieu, le Centre International de Poésie de Marseille chassé de la Vieille Charité...
Des lieux ferment, des projets disparaissent, les artistes se trouvent dans une précarité croissante.
Dans cette triste réalité, c’est au tour du site du Comptoir Toussaint/Victorine de risquer de disparaître et à ceux qui l’occupent d’être mis à la rue. Le Comptoir Toussaint/Victorine, bâtiment industriel situé dans le 3ème arrondissement de Marseille, est en instance de vente au promoteur immobilier Kaufman & Broad.

Cette vente menace environ 200 emplois dans un secteur classé en Zone Urbaine Sensible, une force économique à laquelle les habitants du quartier ne veulent pas renoncer. Cette vente met en péril l’existence de 13 entreprises commerciales et associations culturelles et socio-culturelles, un exemple harmonieux de cohabitation entre public et privé, un modèle de « Nouveau Territoire de l’Art ».

Les structures culturelles qui travaillent au Comptoir Toussaint/Victorine ont créé un lieu pluridisciplinaire de rencontres, de formation et de création où se réalisent des productions de dimension nationale et internationale, des expositions, des concerts, des spectacles. Elles collaborent aux événements festifs du quartier. Elles proposent des activités artistiques en direction des habitants sous forme d’ateliers, de stages ou d’actions de pratique artistique.

La Ville de Marseille a annoncé qu’elle était prête à préempter.
Le Conseil Régional PACA et le Conseil Général des Bouches-du-Rhône ont affirmé leur volonté de s’engager dans le financement de cette opération. Nous attendons toujours que la DRAC se positionne.

Le 16 décembre 2006 est la date butoir où sera finalisée la vente au promoteur. Cela fera bientôt deux mois que, soutenus par les habitants du quartier, nous nous battons quotidiennement pour empêcher notre expulsion.
Nous ne pouvons envisager, étant données les dispositions affichées par l’ensemble des institutions, que celles-ci n’arrivent pas à s’entendre pour sauver le Comptoir... sauf à imaginer que leurs représentants préfèrent profiter de la disparition du Comptoir pour se rejeter les uns sur les autres la responsabilité d’un tel désastre, tout en ayant la certitude d’avoir fait une économie.

Le temps presse. Aujourd’hui, comme ceux qui nous soutiennent, nous demandons à tous les partenaires de se réunir au plus vite, nous demandons à chacun d’être force de proposition. Nous attendons qu’un accord soit conclu qui permette aux résidents du Comptoir d’envisager sereinement l’avenir de leurs activités.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je vous souhaite que la ville tienne ses promesses. Parce que la "préemption" dans la bouche d'un chargé de la culture de la ville, c'est du mistrale et forcément perdant.
C'est à croire que "à force de ne rien y connaitre en "cultureS" la ville à charger ses chargés de culture, de tout vendre, jeter, etc. afin de s'en décharger".
Comment feront-ils si Marseille est choisie comme capitale culturelle ? Quelle galéjade ! Marseille ne veut pas être capitale culturelle européenne, mais sparing partners pour faire briller Lyon.
Allez Basta, tenez, tenons, bon !
Xavier