samedi 16 décembre 2006

ON A SAUVE LE COMPTOIR


Le Maire de Marseille a annoncé hier que la Ville allait préempter le Comptoir Toussaint Victorine avant la date limite du 16 décembre.

L'Union des Résidents du Comptoir se réjouit de cette décision qui met un terme à deux mois lutte pour l'avenir des structures du site.

Nous travaillons déjà depuis quelques semaines à la conception d'un projet pour l'ensemble du Comptoir et de ses résidents.



Un groupe de travail constitué de membres de l'Union des Résidents du Comptoir, de représentants des institutions et de personnes ressources (domaines juridiques, techniques...), qui s'est déjà réuni plusieurs fois, doit en rédiger les grandes lignes pour le 15 janvier 2007.

Nous tenons à remercier chaleureusement l'ensemble des bénévoles qui se sont mobilisés avec nous, les sympathisants et habitants du quartier présents à nos côtés depuis le début, les artistes et techniciens du spectacle solidaires, les journalistes qui ont fait écho de nos difficultés et donné du crédit à notre action, les partenaires institutionnels qui ont partagé avec nous la conviction qu'il était indispensable de préserver le site et ses activités.

Nous vous invitons tous à venir fêter cette 1ère victoire avec nous le vendredi 22 décembre au Comptoir Toussaint Victorine.



Rapide historique de la lutte

- 6 octobre 2006 : signature d'un compromis de vente du Comptoir Toussaint Victorine entre la SCI Planchon Bourguet et le promoteur immobilier Kaufman&Broad
- 16 octobre : réception par la Ville de Marseille de la déclaration d'intention d'aliéner. A compter de cette date, la commune a 2 mois pour préempter.
- 23 octobre : l'Union des Résidents du Comptoir est informée par courrier de cette vente. La mobilisation des résidents, des élus et des habitants est immédiate.
- 20 novembre : rassemblement public au Comptoir. Devant environ 300 sympathisants et la presse, la Ville de Marseille s'engage verbalement à préempter, le Département et la Région à participer financièrement à l'opération.
- 30 novembre : dans un courrier, le Maire de Marseille demande aux autres insitutions leur engagement formel avant de préempter.
- 11 décembre : le Conseil Général confirme par écrit son engagement financier dans le projet et que la Région s'aprête à faire de même.
- 11 décembre à partir de 16h30 : rassemblement festif au Comptoir, avec la participation de nombreux artistes et d'environ 400 sympathisants.
- 14 décembre à 12h : Jean-Claude Gaudin annonce la préemption du site par la Ville de Marseille. A 18h, les représentants des autres institutions, réunis au Comptoir, confirment leur participation.
- 16 décembre : date limite de la préemption
- 22 décembre 2006 : Grande Fête au Comptoir Toussaint Victorine.


Deux mois de lutte en quelques chiffres

1 ancienne fabrique d'allumettes sauvée, 13 associations et entreprises pérennisées, 200 emplois épargnés, 12 647 mails envoyés dont 643 doublons, 978 appels téléphonique passés, 535 appels téléphoniques reçus, 1 225 visteurs (habitants, amis, curieux, sympathisants...), 29 rendez-vous, 18 interviews, 1 prise de parole à l'Opéra, 6 journaux télévisés, 1 article à paraître dans le Monde, 2 rassemblements publics, 1114 pétitions signées, 200 badges distribués, 2 divorces évités, 1 mariage.



UNION DES RESIDENTS DU COMPTOIR / président Sam Khebizi
Le Comptoir Toussaint/Victorine - 10 rue Sainte Victorine / 29, 33 et 37 rue Toussaint - 13003 Marseille
Tel : 04 91 50 77 61 / fax 04 91 62 02 31
sauvonslecomptoir@free.fr
www.sauvonslecomptoir.blogspot.com

mercredi 13 décembre 2006

CONTRIBUTION ECRITE DE JALI

De l’urbanisation des villes en général et de Marseille en particulier.

Contribution écrite de Jali lue par Sam Khedizi, président de l’Union des Résidents du Comptoir lors de la réunion du 11 décembre 2006 au Comptoir, Jali s’étant excusé pour raison professionnelle.

« Je m ‘élèverai toujours face à une décision autoritaire prise par le politique quel qu’il soit, otage de l’économique, d’aménager abstraitement les quartiers, car cela tend à transformer ces quartiers en territoires de l’abstraction.
Notre ville perd un peu plus de son âme à chaque fois que l’on démoli, sans envisager une quelconque réhabilitation de l’ancien et sans tenir compte des désirs du citoyen. On démoli des maisons, des édifices qui sont, entre autres, les témoins de l’histoire de Marseille. Car c’est de l’histoire de Marseille dont il s’agit et surtout de son futur historique. On reconstruit du neuf standardisé, normalisé, relevant d’une pseudo-esthétique dictée uniquement par la sacro-sainte loi du marché... Nos villes finiront par toutes se ressembler.
Faut-il absolument raser l’ancien et rebâtir du neuf ? Dans ce cas pourquoi Kaufman & Broad n’ont-ils pas rasé la rue de la république qui incarne à jamais l’insulte faite aux marseillais dans les années 1860 par Napoléon III et son exécuteur des basses œuvres, Haussmann ? C’est peut-être parce que, finalement, ce sont les mêmes valeurs que partagent un despote français du XIXème siècle et un organisme américain à 150 ans d’intervalle. Kaufman & Broad, si j’en crois leur site internet Marseille- république trouve cette architecture haussmannienne magnifique, soit. Alors qu’ils rénovent le Comptoir et relogent les locataires ! C’est aussi un édifice du XIXème siècle que nous, habitants du quartier, trouvons aussi magnifique que ceux de la rue de la République. Il y a 150 ans les rapports de fonctionnaires mal intentionnés justifiaient la destruction des quartiers populaires, qui étaient à la place de la rue de la République, par le fait que ces quartiers puaient et étaient le repaire des truands, l’idée que pauvreté = délinquance et insalubrité n’est pas neuve. On a expulsé et repoussé ces gens plus loin, notamment dans ce que nous appelons aujourd’hui le 3ème arrt, laissant la place à une classe plus aisée. Le mouvement des poètes ouvriers marseillais emmenés par Victor Gelu en témoigne par de nombreux textes. Aujourd’hui ce sont les quartiers du 3ème arrt, nos quartiers et leurs populations qui subissent les mêmes injures, triste répétition de l’histoire.
À ceux qui argumenteront « qu’il est temps d’arrêter d’ajouter de la misère à la misère et qu’il est temps de retrouver une mixité sociale si nécessaire, blablabla… » je rappellerai que nos quartiers étaient bien prospères dans un temps qui n’est pas si éloigné et que si les classes moyennes ont pour une grande part déserté, c’est que petit à petit une grande partie des PME, des PMI, des commerçants ont fermé boutique ou ont déménagé attirés par les conditions plus favorables qu’on leur proposait, en particulier dans les zones aménagées des quartiers nord. Je préfèrerais, pour ma part, voir des sociétés investir dans nos quartiers dans des activités engendrant des emplois pérennes plutôt que dans la « pierre ». Pour ce qui est de l’immobilier, les dispositifs d’aide à l’accession à la propriété tels que "Le Chèque Premier Logement" existent, les dispositifs de rénovation comme l’ANRU, existent, ils doivent maintenant servir aux habitants de nos quartiers qu’on dit « défavorisés » (défavorisés par qui ?). Lorsque toutes solutions relevant des institutions publiques auront été épuisées, alors il sera temps de se tourner vers le secteur privé (si possible français). En attendant je crois que le devoir de nos édiles, quelles que soient leurs convictions personnelles, est de favoriser au maximum les partenariats Public/Public et ce dans tous les domaines de l’aménagement du territoire. C’est donc avec une grande satisfaction que j’ai appris que le maire de Marseille avaient émis l’hypothèse de préempter le comptoir et mettre sur pied un plan de sauvetage aidé en cela par le CG et le CR, à suivre…
Bien que n’étant pas occupant du comptoir Ste Victorine, je soutiens donc l’action menée par l’Union des Résidents du Comptoir en tant qu’habitant du quartier, en tant qu’opérateur et surtout en tant que Militant Urbain Marseillais.
Et pour conclure je dis, Non ! a une société pyramidale et à une urbanisation frontale génératrices de ruptures, de cassures mais oui !! à une société et à une urbanisation amphithéâtrales génératrices d’échanges, de liens sociaux et de rapports fertiles entre les citoyens que nous, nous appelons simplement nos voisins. »

Jali, Marseille/St Mauront le 11 décembre 2006

Jali : habitant de la Butte Bellevue depuis 1986, Animateur de l’association Bouléguez !, Opérateur « social et culturel » sur le 3ème arrondissement, chanteur et cofondateur du groupe de musique Massilia Sound System et du collectif Soleil FX, groupe de musique de la Belle de Mai.
Site web, http://www.papet-j.com

lundi 11 décembre 2006

COMMUNIQUE DE PRESSE


COMMUNIQUE DE PRESSE
Union des Résidents du Comptoir:
Les Têtes de l’Art, Boulègue Productions, Scénactif/Zarma Films, Itinerrances, Actor’s Sud, Dipzone Studio, Distribution Electrique de Provence, PAD, Kunga’Ka, Somefac, Les Pas Perdus, L’Art de Vivre







L’ABSENCE DE POLITIQUE CULTURELLE COHÉRENTE LAISSE
LES ARTISTES MARSEILLAIS EN PROIE A LA SPECULATION IMMOBILIERE



A la veille de la déclaration officielle de la candidature de Marseille comme "Capitale Européenne de la Culture" en 2013, alors que le Conseil Général et le Conseil Régional affirment soutenir les artistes, alors que le Ministre de la Culture annonce une augmentation de 7,5% de son budget, l’absence d’engagement cohérent des collectivités locales, de la Ville et de l’Etat laisse les structures culturelles marseillaises à la merci des spéculateurs immobiliers...

On assiste actuellement à une véritable hécatombe : l’Usine Corot promise à la destruction, le Théâtre de la Minoterie exproprié, les Studios du Cirque de Marseille contraints de s’exiler à Arles, les artistes de la caserne Mirabeau expulsés, les Studios du Cours en procès depuis deux ans, Cartoun Sardines éjecté il y a deux ans du Garage de l’Estaque, toujours sans lieu, le Centre International de Poésie de Marseille chassé de la Vieille Charité...
Des lieux ferment, des projets disparaissent, les artistes se trouvent dans une précarité croissante.
Dans cette triste réalité, c’est au tour du site du Comptoir Toussaint/Victorine de risquer de disparaître et à ceux qui l’occupent d’être mis à la rue. Le Comptoir Toussaint/Victorine, bâtiment industriel situé dans le 3ème arrondissement de Marseille, est en instance de vente au promoteur immobilier Kaufman & Broad.

Cette vente menace environ 200 emplois dans un secteur classé en Zone Urbaine Sensible, une force économique à laquelle les habitants du quartier ne veulent pas renoncer. Cette vente met en péril l’existence de 13 entreprises commerciales et associations culturelles et socio-culturelles, un exemple harmonieux de cohabitation entre public et privé, un modèle de « Nouveau Territoire de l’Art ».

Les structures culturelles qui travaillent au Comptoir Toussaint/Victorine ont créé un lieu pluridisciplinaire de rencontres, de formation et de création où se réalisent des productions de dimension nationale et internationale, des expositions, des concerts, des spectacles. Elles collaborent aux événements festifs du quartier. Elles proposent des activités artistiques en direction des habitants sous forme d’ateliers, de stages ou d’actions de pratique artistique.

La Ville de Marseille a annoncé qu’elle était prête à préempter.
Le Conseil Régional PACA et le Conseil Général des Bouches-du-Rhône ont affirmé leur volonté de s’engager dans le financement de cette opération. Nous attendons toujours que la DRAC se positionne.

Le 16 décembre 2006 est la date butoir où sera finalisée la vente au promoteur. Cela fera bientôt deux mois que, soutenus par les habitants du quartier, nous nous battons quotidiennement pour empêcher notre expulsion.
Nous ne pouvons envisager, étant données les dispositions affichées par l’ensemble des institutions, que celles-ci n’arrivent pas à s’entendre pour sauver le Comptoir... sauf à imaginer que leurs représentants préfèrent profiter de la disparition du Comptoir pour se rejeter les uns sur les autres la responsabilité d’un tel désastre, tout en ayant la certitude d’avoir fait une économie.

Le temps presse. Aujourd’hui, comme ceux qui nous soutiennent, nous demandons à tous les partenaires de se réunir au plus vite, nous demandons à chacun d’être force de proposition. Nous attendons qu’un accord soit conclu qui permette aux résidents du Comptoir d’envisager sereinement l’avenir de leurs activités.

samedi 9 décembre 2006

RASSEMBLEMENT ! ! !


Le comptoir en danger
Vidéo envoyée par sauvonslecomptoir

AU FEU !!!

Chers amis,

Nous sommes dans la dernière semaine de mobilisation avant que la vente au promoteur ne puisse se concrétiser. Nous jouons donc nos dernières cartes.
La préemption par la ville du site en accord avec les autres collectivités est encore possible mais la pression (votre soutien) doit être exemplaire.
Nous serions donc plus qu'heureux de votre présence lundi à ce rassemblement ou à défaut de vous faire relais actif de ce message en le relayant ou en déposant vos soutiens sur le mail de l’asso ou le blog.

Si vous pouvez nous donner un coup de main dans les journées du dimanche 10 (à partir de 14h) et lundi 11 (toute la journée), faites nous le savoir très vite, votre aide pour l’organisation de la soirée sera bienvenue:
fabrication de banderoles, transfert sur T-Shirts, courses, préparation boissons et nourriture, installation technique, décoration du site, encadrement et accueil lors de la manifestation.

Vous pouvez nous appeler au 06 14 20 41 03 ou 04 91 50 07 38

MERCI!!!!

CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE LOCALE

LUNDI 11 DECEMBRE 2006

LE COMPTOIR Toussaint/Victorine est déclaré
CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE LOCALE

GRANDE MOBILISATION FESTIVE de 16h30 à 22h
avec la participation de nombreux artistes
pour sauver le Comptoir Toussaint/Victorine


29 rue Toussaint, 13003 Marseille
04 91 50 77 61 sauvonslecomptoir@free.fr

jeudi 7 décembre 2006

Tous présents le lundi 11 décembre !!!

L'Union des Résidents du Comptoir (Les Têtes de l’Art, Boulègue Productions, Scénactif/Zarma Films, Itinerrances, Actor’s Sud, Dipzone Studio, Distribution Electrique de Provence, PAD, Champs Visuels, Kunga’Ka, Somefac, Les Pas Perdus, L’Art de Vivre) vous invitent :

>>> le LUNDI 11 DÉCEMBRE 2006

à une grande fête pour sauver le Comptoir Toussaint/Victorine de 16h30 à 22h avec la participation de nombreux artistes.

LE COMPTOIR Toussaint/Victorine sera déclaré pour l'occasion "CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE LOCALE".


Comme vous le savez, le Comptoir Toussaint/Victorine, bâtiment industriel situé 29/37 rue Toussaint et 10 rue Ste Victorine, dans le 3ème arrondissement de Marseille, est en instance de vente au promoteur immobilier Kaufman & Broad.

Cette vente met en péril l’existence de 13 entreprises et associations culturelles et socio-culturelles en plein développement, qui mènent des projets inscrits dans la durée et proposent un équipement de proximité qui privilégie l’implication des habitants.
Cette vente menace environ 200 emplois dans un secteur classé en Zone Urbaine Sensible, une force économique et de cohésion sociale à laquelle les habitants du quartier ne veulent pas renoncer. Cette vente menace une relation unique et fonctionnelle entre public et privé. Cette vente menace un exemple du patrimoine industriel de la fin du XIXème siècle.

Les structures qui travaillent au Comptoir Toussaint/Victorine ont valorisé cette ancienne manufacture d’allumettes en effectuant des travaux d’aménagement avec le concours des pouvoirs publics. Elles ont créé un lieu pluridisciplinaire de rencontres, de formation et de création où se fabriquent des productions de dimension nationale et internationale, des expositions, des concerts, des spectacles. Elles collaborent aux événements festifs du quartier. Elles proposent des activités artistiques en direction des habitants (enfants, adolescents et adultes), sous forme d’ateliers, de stages ou d’actions de pratique artistique.

La Ville de Marseille, par la voix du Maire, a annoncé qu’elle est prête à préempter, ce qui nous a été confirmé par courrier.
Le vice-président du Conseil Régional PACA et la vice-présidente du Conseil Général des Bouches-du-Rhône ont affirmé pour leur part qu’ils étaient prêts à participer au financement de cette opération.
L’élaboration d’un projet structurant pour étayer la préemption pour l’ensemble du site est en cours, avec la constitution d’un groupe de travail chargé de sa conception.

Nous devons obtenir avant la date butoir du 16 décembre 2006 la concrétisation des engagements des partenaires institutionnels.

NOUS VOUS ATTENDONS NOMBREUX !
VOTRE PRÉSENCE FERA QUE NOUS SERONS ENTENDUS.


L’Union des Résidents du Comptoir
Le CIQ Belle de Mai
Le CIQ St Mauront
La Confédération Syndicale des Familles
Le collectif Objectif Logement
Le collectif Les Femmes du Quartier d’Ici et d'Ailleurs
Le Réseau d'Education Prioritaire
L'ADAP 13
Les associations soutenues dans le cadre de la Politique de la Ville, secteurs Centre Ville, St Mauront, Belle de Mai

mercredi 6 décembre 2006

Enfin la vidéo de la mobilisation du 20 novembre


Le comptoir de la victorine en danger
Vidéo envoyée par sauvonslecomptoir

mardi 28 novembre 2006

Le Comptoir toujours en lutte !

Près de dix jours après la réunion d'information au Comptoir, le 20 novembre et qui a rassemblé plus de 250 personnes (adhérents, structures, tutelles, journalistes...), les actions pour le maintien du Comptoir continuent !
Les structures qui constituent l'Union des Résidents du Comptoir sont en train de contacter les différentes tutelles afin qu'elles se positionnent clairement sur l'avenir du lieu. Un groupe de travail se constitue petit à petit afin de mettre en place un projet d'ensemble du Comptoir.
Une grande réunion publique va avoir lieu très prochainement qui rassemblera chacun des réseaux des résidents : un grand moment festif sera organisé dont la date sera communiquée très vite. Nous comptons donc sur votre présence à tous ce jour-là pour soutenir le Comptoir et faire que perdurent le site, ses résidents et leurs actions !
En attendant, n'hésitez pas à nous faire part de votre soutien, de vos commentaires et de vos idées sur le blog.
Des pétitions pour le Comptoir circulent depuis plus de deux semaines et rassemblent déjà plusieurs centaines de personnes. Si vous en désirez des exemplaires, n'hésitez pas à en formuler la demande auprès du blog.
À très bientôt et que vive le Comptoir !

vendredi 24 novembre 2006

Un nouvel espace de mobilisation pour le comptoir

Tous les moyens sont bons pour sauver le comptoir!

Après la mobilisation importante du lundi 20 novembre et les nombreuses propositions de soutien, nous avons décidé avec le collectif de créer un blog qui permettra de vous tenir informé des dernières news du comptoir, de l'avancée des rencontres avec les élus, des actions à venir.
Pour nous, cela nous donnera l'occasion, au travers des messages postés, de recueillir vos avis et propositions, elles seront les bienvenues...

Un blog pour que vive le comptoir...
A vos claviers...

Sam KHEBIZI
Président de l'union des résidents du comptoir

lundi 20 novembre 2006

Intervention de Yves Fravega le lundi 20 novembre 2006

Vous le savez, les associations du Comptoir Toussaint/Victorine ont créé un lieu pluridisciplinaire de rencontres et de création, un lieu de travail et de rencontre pour les artistes, un lieu de rencontre avec la population.

On y trouve un studio de danse, un studio multimédia, des locaux de répétition pour le théâtre et pour la musique.
On y trouve un studio d’enregistrement, un atelier de façonnage, un atelier de construction, un atelier d’arts visuels, un studio de montage vidéo, et bien d’autres choses…

Vous le savez, ces associations réalisent au Comptoir des créations de dimension nationale et internationale. Elles y organisent des présentations de travaux en cours et collaborent aux événements festifs et culturels du quartier.
Cette année, environ 25 000 visiteurs/spectateurs ont assisté aux productions des associations du Comptoir Toussaint/Victorine, qui ont eu lieu sur place, dans le quartier, à Marseille, en France et même à l’étranger.

Vous le savez, l’autre vocation des différents équipements du Comptoir Toussaint/Victorine, est d’accueillir d’autres artistes, d’autres structures, pour des répétitions, des résidences, des présentations de spectacles, pour du montage, du mixage, des enregistrements ou pour la construction de décors….

Vous le savez, les structures du Comptoir Toussaint/Victorine proposent de très nombreuses activités artistiques et culturelle en direction des habitants, sous forme d’ateliers, de stages, d’actions de pratique artistique et de créations associant artistes professionnels et amateurs.
On y fait de la danse, du chant, du théâtre, des percussions, on y est initié à la création sonore et la création plastique, …
Tout cela pour les enfants, pour les adolescents et pour les adultes

Aujourd’hui ces activités concernent environ 450 adhérents, originaires essentiellement de St Mauront, de la Belle de Mai.

Le Comptoir Toussaint/Victorine est un lieu de passage, de rencontre, de vie et de respiration pour le quartier.
Le Comptoir Toussaint/Victorine, est aussi la première fabrique d’allumettes de Marseille. C’est un lieu qui a à la fois une histoire et un présent. Bien sur, on n’y fabrique plus des allumettes mais on y contribue a fabriqué l’identité du quartier.

Le patrimoine c’est le vivant, c’est la vie, c’est la vie d’un quartier.
La culture ne peut pas être seulement installée dans des réserves : dans des Centres Dramatiques Nationaux, des Opéras ou des Musées.
En venant au Comptoir, ceux qui ne vont jamais au théâtre, au musée, au music-hall ou à l’opéra y vont sans le savoir et c’est ça qui est important..

S’implanter sur un quartier, y développer des ateliers, créer un lien avec la population ne s’improvise pas. Cela demande de l’opiniâtreté, une détermination sans faille et du temps.

Nous ne sommes pas ici par défaut. Ce sont des choix de vie que nous avons fait.
Si nous sommes ici ce n’est pas parce que nous n’avons pas réussi à être sur la Canebière ou le Vieux Port.
Si nous sommes ici c’est parce que nous ne souhaitions pas entrer dans des structures institutionnelles et pas parce que nous ne sommes pas arrivés à entrer dans ces institutions.

Bien sûr, certains d’entre-nous n’ont pas particulièrement choisi ce quartier.
En fait c’est le quartier qui nous a choisi et nous avons petit à petit découvert que les meilleures conditions pour élaborer nos projets artistiques et culturels étaient ici, que le lien établi avec la population était essentiel à leur réalisation.

Au delà de tout ce qui se dit sur notre travail de sensibilisation et sur l’importance du lien social dans les quartiers, la légitimité de nos existences ne doit pas être une légitimité limité, comme sont limités les droits des pauvres ou des minorités.
Une légitimité secondaire qui justifierait notre disparition en cas de changement de programme, d’insuffisance de moyens ou de spéculation immobilière.
Ce ne sont pas les Centres Dramatiques, les Centres Chorégraphiques, les Opéras qui occupent le terrain, c’est nous. Nous les artistes de proximité. Nous sommes le vivant, l’actif, le moderne

Ce n’est pas le style ou la forme qui compte. Nous ne nous laissons pas abuser par le pseudo intellectualisme ou le pseudo populisme dominant. Nous sommes tous savants dans nos spécialités, nous sommes tous des intellectuels.
Ce n’est pas le genre qui fait l’intérêt mais l’authenticité de l’engagement. Ce sont nos capacités à exciter la curiosité, à transmettre le goût, à donner du plaisir, à faire partager des rêves.

Si nous avons appris a être modeste et sommes fiers de l’être, nous ne consentirons jamais à être traités comme des misérables et expulsés comme des inutiles. Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur à la richesse.

Nous proposons nos savoir-faire et notre imaginaire, nous mettons à disposition notre fantaisie. Nous sommes une alternative, un poumon.
Nous proposons aussi une idée de la vie qui n’est pas celle des victimes de leur sort.

Le destin du Comptoir ne peut pas rester entre les mains de spéculateurs immobiliers.
Laisser disparaître le Comptoir, c’est le considérer superflus pour les habitants du quartier.
Laisser disparaître le Comptoir c’est participer à l’anéantissement d’années de travail des structures de création, de production et d’animation qui y ont élu domicile.
C’est nier l’évidence de la valeur sociale et artistique de ce que tous ont accompli jusqu’à aujourd’hui sur les quartiers de la Belle de Mai et de St Mauront.

Alors aujourd’hui, oublions qu’on souhaiterait nous voir partir, et commençons par rêver à tout ce qu’on va faire ensemble en restant ici !

Que peut devenir encore le Comptoir Toussaint/Victorine ? Comment peut se développer son action quotidienne sur le quartier ?
Quel usage pourrait en être fait au quotidien pour et par les habitants du quartier ?

A partir de ce qui existe nous pouvons bâtir un projet, faire de ce site le cœur du quartier.
Un projet qui fasse rêver, qui associe dans un même espace : artistes, artisans, animateurs et travailleurs sociaux, un espace ouvert et de proximité.
Ici pourrait exister, une maison pour tous, un centre social, un jardin, un restaurant associatif, des résidences d’artistes…
Ici pourrait venir s’installer de nouvelles structures artistiques, de nouveaux artisans.
Nous lançons ces pistes pour d’autres. Ce n’est pas notre vocation de nous en occuper, mais il est de l’avis de tous que c’est une nécessité que ce lieu existe pour les gens du quartier comme pour ceux qui l’occupent.
Et nous sommes convaincus que tout cela ne pourra se réaliser sans que toutes les volontés et les expériences y collaborent.

Aujourd’hui, nous nous demandons pourquoi nous devons encore faire valoir l’importance de nos existences sur les quartiers de St Mauront et de la Belle de Mai.
Nous pensons nos projets pour le bout du monde et pour la rue d’à côté.
Nous fréquentons les artistes les plus rares et les plus improbables de la même façon que les gens du quartier.
Nous ne sommes plus des lieux expérimentaux, nous sommes des lieux essentiels !
Nous portons un nom qui existe déjà : Nous sommes les nouveaux territoires de l’Art et nous méritons le respect !

Quelques images de la mobilisation du 20 novembre

Des élus représentés en nombre


Des habitants et associations nombreux à s'être mobilisés...


Les banderoles, c'est tout un art


Des interventions à la tribune fortement appréciées...

Intervention de Sam KHEBIZI LE 20 novembre 2006

Le comptoir est en danger ! Depuis plusieurs semaines déjà, grâce à la mobilisation des résidents, des informations circulent sur la mise en vente du site sans concertation préalable avec la SCI Planchon & Bourguet, propriétaire actuel. Les collectifs s’organisent, les médias relayent l’info, les élus tendent l’oreille.

Mais qu’est-ce que ce qui se cache derrière cette interpellation : Le comptoir est en danger ? Qui exactement est en danger ? En danger de quoi ? Les habitants sont-ils concernés ou uniquement les locataires ? Quel impact pour le quartier ? Où en est-on exactement ? Qu’est-il encore possible de faire ?

Petit mémento :

Le comptoir toussaint ste-victorine est présent dans le quartier depuis la moitié du 19ème siècle. D’abord usine d’allumettes puis comptoir à épices dans les années 1880 jusqu’à la seconde guerre mondiale, le site a été pour le quartier un lieu important d’activité économique. Puis vint le temps des friches industrielles jusqu’aux années 1980 qui a été marqué par l’arrivée progressive d’artisans qui ont occupé les rez-de-chaussée. Dans les années 90, ce sont des artistes qui commencent à occuper de façon précaire des locaux en bien mauvais état. J’en faisais partie. Début 2000, le début des années folles ! Le foncier pèse de plus en plus lourd, pour les propriétaires comme pour les locataires ! Il y a trop d’espace non occupés, trop de travaux à engager, des propriétaires vieillissants et des héritiers nombreux et pressants. Une solution gagnant-gagnant est alors trouvée : permettre à des structures culturelles de s’implanter dans les nombreux espaces vacants contre un loyer raisonnable, à charge à chacun de réaliser les travaux nécessaire dans chaque espace. Les investissements ont été colossaux : fonds privés ou fonds publics, tout le monde a joué le jeu. Les connexions avec le quartier sont rapides et naturelles et chacun avec ses spécificités, engage une action de fond sur le territoire.
Aujourd’hui le comptoir c’est 13 structures culturelles, socio-culturelles et commerciales, 40 emplois permanents et 160 vacataires et intermittents. Près de 4, 5 millions d’euros d’activité cumulée.

Pour quel résultat ! Pour apprendre quelques années plus tard que le site était sacrifié sur l’hôtel de la spéculation immobilière ! Sans avertissement, sans concertation, sans tenir compte des engagements pris, sans tenir compte de l’impact négatif qu’entrainera inexorablement la destruction du site sur le quartier.

Oui, le bâtiment appartient au privé ! Oui, juridiquement le site peut être vendu sans autre forme de procès ! Oui, mais cela ne marche que sur le papier !


Dans la réalité, du moins celle que nous vivons, il y a une vie, il a des gens ! Il y a une économie, il y a des emplois ! Il y a un passé, il y a des projets !

Oui nous défendons un projet original, oui nous avons un impact social, économique et culturel sur le quartier. Mais pas seulement, nos activités s’étende dans la ville, dans le département, dans la région, au national et à l’international. Et se sont bien ces expériences d’ailleurs que nous ré-injectons dans le quartier afin d’éviter de tourner en vase clos.

C’est aussi pour ces raisons que l’ensemble des collectivités publiques sont concernés par notre devenir. Les élus qui nous représente, quel que soit leur couleur politique ou leur mandat doivent s’emparer de ce dossier.
La ville au premier chef qui a seule la capacité d’user de son droit de préemption.

Comment d’ailleurs ne pas vous confier mon scepticisme quand au volontarisme de la ville à préempter. Il me parait difficilement imaginable qu’un site aussi important n’ai pas fait l’objet d’une négociation préalable entre le promoteur Kaufmann et Broad et la ville.
Comment ne pas souligner, non plus, le paradoxe existant entre la volonté de faire de Marseille la prochaine Capitale Européenne de la culture quand on sait à quel point les espaces culturels sont menacés. L’usine Corot très récemment, la caserne Mirabeau, la Minoterie hors les murs pendant quelques années, le système Friche Théâtre connaissant des difficultés croissante, le toursky connaissant des difficultés récurrentes.
Ma vision est probablement négative, je n’attends qu’à être rassuré !

Je suis du genre pragmatique et j’attends de la ville un discours clair, rapide, sans langue de bois ni fausse espérances quand à son positionnement sur sa volonté de préempter. Si il a des pistes quels sont-elles ? Si il y a des conditions, quelles sont-elles ? Qui sont nos interlocuteurs et dans quel calendrier pouvons nous avancer ? Il faut aller vite !

Mais la ville n’est pas la seule concernée ! Les collectivités territoriales viennent ensuite car dans un contexte budgétaire défavorable l’intervention financière d’une seule collectivité est peu réaliste. Et il serait nécessaire de mettre en pratique leurs politique volontariste en matière de culture, d’emploi et d’insertion. L’état enfin car le quartier fait partie des zones urbaines sensibles et qu’il a besoin d’un soutien appuyé et conjoint du ministère de la ville et de l’égalité des chances ainsi que de la culture.

Une table ronde n’est jamais facile, elle n’en est pas moins impérative et nécessite du temps. Temps qui nous manque !

Nous avons donc besoin du courage politique de nos élus et de leur détermination à intervenir pour sauver un espace structurant dans le quartier et dans la ville en dehors de tout conflit d’intérêt. Ce serait messieurs, mesdames, une belle leçon que vous offririez à nos concitoyens.

Le président de l'union des résidents du comptoir

lundi 13 novembre 2006

Intervention de M. le Député Frédéric Dutoit au Conseil Municipal de Marseille sur le devenir du Comptoir dans le 3è arrondissement de Marseille

Frédéric Dutoit_Député des Bouches du Rhône_Maire du 8ème secteur de Marseille

Monsieur le maire, chers collègues,
La requalification urbaine des quartiers Belle de Mai et Saint Mauront est un enjeu majeur pour Marseille. Les nombreuses parcelles appartenant au Ministère de la Défense constitueront, pour la Ville de Marseille, une réserve foncière publique conséquente. Cette donne est essentielle dans un quartier où les équipements publics et les espaces verts font cruellement défaut. Je serai donc attentif à ce que cette étude préconise une opération publique de grande envergure et de qualité, privilégiant les besoins des habitants du secteur. Dans cet esprit, il sera impératif de travailler avec les forces vives du territoire que sont les habitants et la Mairie de Secteur.
J’insiste sur ce point Monsieur le Maire. Reconstruire la ville sur la ville ne peut se faire qu’avec la population. Celle ci n’est d’ailleurs pas, à ma connaissance, favorable à la cession par la Ville du Jardin de la Maternité, seul espace vert du quartier Belle de Mai, où seront construits des logements étudiants ainsi qu’une copropriété de 133 logements. De même, je ne peux passer sous silence les graves menaces qui pèsent sur le devenir du Comptoir, précisément installé au cœur de ces deux quartiers populaires.
La vente envisagée à un promoteur immobilier des anciens bâtiments industriels de la rue Sainte Victorine et de la rue Toussaint soulève bien des inquiétudes. Inquiétudes chez les résidents du Comptoir - il réunit 13 structures, des associations culturelles et des entreprises commerciales, qui accueillent 200 salariés dont plus de 40 permanents. Inquiétudes chez les habitants et les présidents des comités d’intérêt de quartier également. Des inquiétudes, des colères que je partage avec mon amie Lisette NARDUCCI.
Le Comptoir, que j’ai personnellement visité, est un espace de vie, un vrai patrimoine vivant. Un lieu pluridisciplinaire et de création ouvert sur les quartiers environnants, fréquenté par les enfants des écoles, par des mères de famille et, ne l’oublions pas, par des jeunes souvent à la recherche d’écoute. Son devenir est aussi un enjeu économique avec un chiffre d’affaires cumulé de plus de 4,3 millions d’euros.
Le Comptoir, c’est un vrai pôle d’activité en devenir, qu’il convient de conforter et non de rayer de la carte. Des espaces inoccupés à ce jour - près de 2000 m_ - sont par ailleurs disponibles pour y abriter de nouvelles structures de création, des artistes et des artisans, des équipements socioculturels de proximité.
Dans ces quartiers qui ont trop souvent été oubliés par la puissance publique, il est essentiel d’avoir une vision d’ensemble, une approche de son développement cohérente, globale et durable. A mes yeux, il est impensable de construire des immeubles sans réfléchir aux infrastructures indispensables à l’accueil de ces nouveaux habitants comme au bien-être des habitants plus anciens. Il y a des retards à combler prioritairement. Et, dans l’intérêt général, une politique équilibrée à définir et à mettre en œuvre avec diligence afin de rendre plus pertinente les interventions croisées des partenaires publics et privés.
Dans ce contexte, le maintien sur place du Comptoir et de toutes ses activités est une urgence. Il contribuera ainsi directement au sérieux du projet de requalification de ces quartiers sur lequel le Conseil municipal se penche à nouveau aujourd’hui. Aussi, je vous invite, monsieur le maire, chers collègues, à user du droit de préemption de la Ville pour sauver le Comptoir et encourager activement son rayonnement.
Candidate au titre de capitale européenne de la culture, Marseille doit abattre tous ses atouts. Tout particulièrement la richesse de cette culture de qualité et de proximité que défendent avec une belle opiniâtreté les résidents du Comptoir. C’est une belle carte à jouer, un complément idéal à l’essor de la Friche de la Belle de Mai.
Frédéric Dutoit

A l’issue de cette intervention, le maire de Marseille, Jean-Claude GAUDIN, s’est engagé à examiner la proposition avancée par Frédéric DUTOIT avec son adjoint délégué à l’urbanisme, Claude VALETTE.

13 novembre 2006

vendredi 10 novembre 2006

LE COMPTOIR VENDU : peut-on imaginer la disparition de 200 emplois salariés à St Mauront/Belle de Mai ? La Ville de Marseille peut préempter

C’est officiel : les 6 3OOm2 de locaux (4 400m2 occupés et 1 900m2 libres) situés 29/33 rue Toussaint et 10 rue Ste Victorine dans le 3ème arrondissement de Marseille sont en instance de vente au promoteur immobilier Kaufman&Broad.

Le Comptoir réunit 13 structures, à la fois des associations culturelles et des entreprises commerciales, qui louent les différents espaces de cette friche industrielle à la SCI familiale Planchon Bourguet (actuel propriétaire).
Seulement occupé par une poignée d’entreprises dans les années 80, le Comptoir fait l’objet depuis le milieu des années 90 d’une politique d’installation de structures associatives, en accord avec le propriétaire et les pouvoirs publics, afin de relancer l’activité sur le site et plus largement dans le quartier St Mauront, classé en Zone Urbaine Sensible.

Ces structures sont une véritable force économique.
Elles emploient près de 200 salariés, plus de 40 permanents et plus de 150 intermittents ou vacataires, pour un chiffre d’affaires cumulé de plus de 4 300 000 euros. Elles font vivre le quartier et ses commerces, elles ont établi de vraies collaborations avec les habitants.
Une entreprise de près de 200 salariés peut-elle être liquidée pour construire des logements, dans un quartier où la concentration des populations pose déjà des problèmes d’accueil dans les écoles, de stationnement et de circulation et entraîne la disparition des commerces ?

Depuis 1996, les structures qui travaillent au Comptoir ont valorisé le lieu en effectuant des travaux d’aménagement, financés par des ressources propres, les collectivités locales et l’Etat, parfois en échange d’un dégrèvement de loyer consenti par le propriétaire. L’argent public doit-il être gaspillé ? Doit-il servir la plus-value immobilière privée ?

Les associations du Comptoir ont créé un lieu pluridisciplinaire de rencontres et de création, où l’on trouve un studio de danse, un studio multimédia, des locaux de répétition pour le théâtre et pour la musique, un studio d’enregistrement, un atelier de façonnage, des lieux d’échanges, de formation et de services, un atelier de construction, d’arts visuels, d’architecture et de design, un studio de montage vidéo…
Elles y produisent des créations de dimension nationale ou internationale, y organisent des expositions, des concerts, des spectacles et collaborent aux événements festifs du quartier. En 2006, environ 250 000 visiteurs/spectateurs ont assisté aux productions des associations du Comptoir, sur place, à Marseille ou ailleurs.
Les différents équipements du Comptoir accueillent également d’autres artistes pour des répétitions, des résidences, des présentations de spectacles ou de travaux en cours, pour du montage, du mixage, des enregistrements, pour la construction de décors….
La Ville de Marseille, qui prétend devenir Capitale Européenne de la Culture, va-t-elle accepter qu’on chasse ses artistes ?

Rapidement ancrées dans le quartier, les structures du Comptoir proposent de très nombreuses activités artistiques en direction des habitants, sous forme d’ateliers, de stages, d’actions de pratiques artistiques ou de participation à des projets associant artistes et amateurs : danse, chant, théâtre, chorales, création sonore, percussions… pour enfants, adolescents et adultes sont ainsi au programme.
En 2006, les associations comptent environ 450 adhérents, originaires de St Mauront, de la Belle de Mai, d’autres quartiers de Marseille et des environs.
Que feront demain les habitants de ces logements construits sans concertation, comme ceux prévus dans le parc de la Maternité de la Belle de Mai, seul espace vert du quartier ?

Le Comptoir, première fabrique d’allumettes de Marseille, exemple d’architecture industrielle de la fin du XIXème siècle, patrimoine vivant, doit-il disparaître ? La Ville de Marseille, qui prétend devenir Capitale Européenne de la Culture, va-t-elle détruire son passé architectural ?

Le travail des structures du Comptoir est inscrit dans la durée.
L’avenir se dessine autour de l’implantation sur le site d’autres structures de création, d’artistes et d’artisans, de la conception d’un centre socio-artistique dont l’ensemble des résidents du Comptoir serait partenaire-ressource, de l’implantation d’une « maison d’hôte » et d’un restaurant de quartier…
Aujourd’hui, la vente du site à un promoteur immobilier compromet gravement cet avenir.


SOUTENEZ L’UNION DES RESIDENTS DU COMPTOIR

L’Union des Résidents du Comptoir

Le CIQ Belle de Mai

Le CIQ St Mauront

La Confédération Syndicale des Familles

Le collectif Objectif Logement

Le collectif Les Femmes du Quartier d’Ici

jeudi 9 novembre 2006

Boulegue Production

Boulègue Production, association crée en 1993 a deux objectifs : la création, le développement, la production et la diffusion de spectacles de théâtre originaux, inédits et populaires; la volonté d’être présent culturellement au cœur de la cité phocéenne et rayonner au niveau national.
Depuis septembre 2001, la structure produit notamment le duo «Les Bonimenteurs». En tournée dans de nombreux théâtres et festivals en France, l’improvisation s’est imposée comme la spécialité artistique incontournable de leur prestation scénique : 138000 spectateurs, 680 représentations et 600 histoires improvisées à ce jour.
Boulègue Production produit également trois autres spectacles insolites au ton et à l’humour différent, depuis mars 2006 : «Dans l’œil du Couple», «Pleure pas Lolie» (deux spectacles Saison 13) et «Bienvenue au Club».
contact : 04 91 08 87 58

Kunga'Ka

Kunga’Ka vit au rythme de la percussion. Installée au Comptoir depuis 1996, l’association n’a cessé de promouvoir depuis sa création LES PERCUSSIONS dans leur plus prodigieuse diversité.
Autour de cours, de stages, d’animations, de créations musicales, de voyages et d’échanges culturels, de festivals… Kunga’Ka permet à tous, jeunes et moins jeunes, de découvrir les percussions, le rythme et la philosophie de ces instruments…..
L’association s’implique également dans les actions et projets culturels menés sur le territoire de St Mauront et de la Belle de Mai. Grâce aux ateliers de percussions menés au sein des écoles, CLSH et centres sociaux du quartier, Kunga’Ka permet aux jeunes d’accéder à une pratique artistique tout en véhiculant des valeurs de solidarité et de citoyenneté.
contact : 04 91 62 96 06

L'Art de Vivre/Les Pas Perdus

Les associations l’Art de Vivre (Yves Fravega, metteur en scène et Pascal Gobin, musicien) et Les Pas Perdus (Guy-André Lagesse, musicien et plasticien) occupent Le Comptoir de la Victorine depuis août 2000 et gèrent en commun cet équipement de production tourné vers l’expérimentation, l’innovation et les pratiques artistiques multiples. L’utilisation des espaces de travail et des outils est mutualisée. Le lieu est ouvert à d’autres artistes, ce qui favorise les rencontres auxquelles amateurs enthousiastes et habitants inventifs sont associés.
Les Pas Perdus sont engagés dans une pratique pluridisciplinaire alliant high tech et bricolage inspiré. Ils évoluent dans le champ des arts plastiques (arts visuels, vidéo, image numérique), de la création sonore (multimédia, lutherie électronique), de la scénographie et de la performance. Ils mènent de front des coopérations artistiques internationales et des actions avec les habitants du quartier.La nécessité de circuler d’un mode d’expression à l’autre, de passer du théâtre à la création sonore ou à la musique, caractérise l’Art de Vivre. En plus de ses spectacles présentés en France ou à l’étranger, la compagnie propose des ateliers ouverts à des «artistes d’occasion». Des productions collectives engageant les artistes et techniciens de l’Art de Vivre et les participants «non spécialistes» sont élaborées. L’Art de Vivre est ainsi à l’initiative d’ateliers vocaux (Les Chœurs du Comptoir) et instrumentaux (L’Harmonie Sainte Victorine) au Comptoir de la Victorine.
contact : L’Art de Vivre 04 91 64 31 04/ Les Pas Perdus 04 91 50 07 38

Les Tetes de l'Art

Association de Médiation Artistique qui a pour objet l’aide et la mise en place de projets artistiques et culturels auprès de porteurs de projets collectifs (centres sociaux, animateurs, établissements scolaires).
Lieu d’échanges, de formation et de services en direction des nombreux acteurs de l’action culturelle et socio-éducative, l’association intervient sur toute la région PACA avec une forte présence sur le centre-ville marseillais dans le cadre d’une mission Politique de la ville.
Après dix années d’activité, l’association a développé un réseau important de partenaires, d’adhérents et de bénéficiaires sur plus de 50 projets gérés par an pour plus de 2000 bénéficiaires.
contact : 04 91 50 77 61

Somefac

Ses capacités s’étendent sur plusieurs pôles tels que :
la publicité sur lieux de vente; le packaging; la sérigraphie traditionnelle; le rangement et archivage; la logistique; la reliure; la dorure à chaud …
Somefac sarl ça comm/ contact : 04 91 62 77 33

Compagnie Itinerrances

La compagnie de danse contemporaine ITINERRANCES a été créée en 1991 par la chorégraphe Christine Fricker. Depuis, une quinzaine de pièces chorégraphique a vu le jour qui tournent autant en France qu’à l’étranger. Installée au Comptoir depuis septembre 2002, ITINERRANCES veut faire de son studio de répétition, appelé le LIEU - outil de travail de la compagnie - un espace ouvert, où s’expriment différentes techniques et sensibilités et où se croisent différents publics, notamment lors de l’ouverture de saison, de répétitions publiques et de différents moments conviviaux tout au long de l’année. Les propositions s’adressent autant aux professionnels de la danse qu’aux habitants du quartier et d’ailleurs, à travers différents ateliers (enfants et adultes). Par ailleurs, ITINERRANCES participe aux manifestations organisées dans le quartier : Belle Fête de Mai (2004), Journée Nationale des Quartiers (2006), etc.

Zarma Films

Zarma films est un organisme à caractère artistique.
Ses interventions se situent à deux niveaux :
1) Production de films de fiction (cinéma, télévision);
2) Actions de communication pour les entreprises :
- réalisation de films
- création d’événements (théâtre en entreprise).

Actor's Sud

Formation professionnelle d'acteurs (théâtre et cinéma), théâtre contemporain, cinéma, techniques de la voix, techniques de cascade, partenariat avec l'Université d'Aubagne.

Dipzone Studio

Dipzone Studio est un plateau de 240 m2 dédié à la Photographie.
Patrice Berchery en est le responsable et intègre régulièrement des partenaires locaux pour la réalisation des projets du studio ; maquilleurs, stylistes, coiffeurs, décorateurs, graphistes, directeurs artistiques. Les partenaires économiques du textile dans la région Paca occupent régulièrement ce lieu pour la réalisation de leurs communications visuelles photo. Les agences de communication de la région viennent y réaliser leurs campagnes photos ; locales , régionales ou nationales.
Les écoles photos de la région dirigent leurs élèves sur ce site pour des stages de formation en fin de cycle d’études. Des projets d’expositions sortent de ce studio pour des manifestations culturelles locales (Fiesta des Suds).
Partenaire de l’Institut international de la Mode à Marseille.
contact : 04 91 08 74 16

P.A.D.

Productions Autrement Dit est une société de productions audiovisuelles et multimédias.